Maladie hollandaise de l'orme: liaisons dangereuses
04 mars 2020
Les lignées de champignons responsables de la maladie hollandaise de l’orme se transfèrent des gènes qui accroissent leur pathogénicité. Les espèces exotiques qui s’installent avec succès dans un nouvel environnement constituent un paradoxe génétique pour les biologistes. En effet, comment parviennent-elles, à partir d’un nombre limité de premiers arrivants, à générer suffisamment de diversité génétique pour être en mesure de s’adapter aux conditions changeantes de leur environnement?
Une étude qui vient de paraître dans la revue Nature Ecology and Evolution suggère une réponse à cette énigme, du moins pour les champignons responsables de la maladie hollandaise de l’orme. Les espèces et sous-espèces (taxons) du genre Ophiostoma, qui causent cette maladie, seraient parvenues à générer cette diversité génétique en sautant la barrière reproductrice qui les sépare.
Des chercheurs de l’Université Laval et du Service canadien des forêts en ont fait la démonstration en analysant le génome de spécimens d’Ophiostoma provenant d’Amérique du Nord, d’Europe et d’Asie. Leurs efforts ont porté sur les trois principales lignées qui font des ravages dans les populations d’ormes, de part et d’autre de l’Atlantique.
Lire l'article complet paru sur Ulaval nouvelles par Jean Hamann
Les auteurs de l'étude sont Pauline Hessenauer, Anna Fijarczyk, Hélène Martin, Julien Prunier, Guillaume Charron, Jérôme Chapuis, Louis Bernier, Richard C. Hamelin et Christian Landry, de la Faculté des sciences et de génie et de la Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique de l'Université Laval, et Philippe Tanguay, du Service canadien des forêts.