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Arbres urbains: premier projet de technosols en Amérique du Nord
24 octobre 2024
Un laboratoire vivant d'arbres plantés dans différents sols créés de déchets sera à l'étude sur le campus, une piste de solution aux changements climatiques
La Chaire de recherche sur l'arbre urbain et son milieu (CRAUM) inaugure un laboratoire vivant qui étudiera l'environnement des arbres en ville, et plus particulièrement leurs sols, sur le campus de l'Université Laval.
Pour ce faire, l’équipe de la chaire testera différents technosols, des sols fertiles créés à partir de déchets recyclés dont au moins 20% de matériaux sont issus de l'activité humaine. «Dans le cadre de cette étude, nous utilisons des déchets issus de la construction (brique, béton…) ainsi que du bois en provenance d'infestations d'arbres ou d'élagage. Cela permet de favoriser une économie circulaire pour une diversité de ressources», précise la professeure à la Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique et titulaire de la CRAUM Janani Sivarajah.
Situé sur le campus de l'Université Laval, derrière le PEPS, le laboratoire vivant en foresterie urbaine est un espace éducatif de 918 m2 ouvert au grand public. «C'est un lieu consacré à la recherche de solutions innovantes pour la gestion des sols urbains, la caractérisation de séquestration de carbone et la réduction des déchets urbains», souligne la titulaire.
Trente-deux arbres ont été plantés dans cinq différents substrats. Le projet de recherche permettra, à terme, de concevoir des sols destinés à la plantation d'arbres, fertiles et riches en carbone, à partir de déchets urbains. Dans le contexte des changements climatiques, les sols urbains représentent une occasion de stocker du carbone, contribuant ainsi à la réduction des gaz à effet de serre. Ce projet est rendu possible grâce à une contribution de 478 790$ du ministère de l'Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP), sur une période de quatre ans.
«La Ville de Québec est fière de financer un projet innovant comme le Laboratoire vivant technosols, souligne la vice-présidente du comité exécutif responsable de l'environnement et de la foresterie urbaine Marie-Josée Asselin. La collaboration avec l'Université Laval est incontournable afin d'avoir une ville verte, durable et résiliente à travers la gestion de nos espaces verts et de notre environnement urbain. Nous avons l'occasion d'allier nos savoirs avec cette grande institution de notre ville pour le bien commun; c'est une chance inouïe que plusieurs grandes villes rêvent d'avoir.»
«Un projet innovant comme les technosols permet de mettre au profit de la collectivité, nationale et internationale, l'expertise qui existe en foresterie urbaine à l'Université Laval afin de permettre de trouver des solutions aux changements climatiques. En partenariat avec différents paliers gouvernementaux, des organisations de la société civile et une variété de membres de la communauté universitaire, ce projet démontre encore une fois que l'engagement des équipes est la clé pour que l'Université Laval soit l'Université d'impact qu'elle est», ajoute le vice-recteur aux infrastructures et à la transformation de l'Université Laval, René Lacroix. Ce projet est partie prenante du Chantier campus vibrant, un des chantiers du Plan institutionnel ULaval 2023-2028.
Ce projet de laboratoire vivant est mené en collaboration avec le Vice-rectorat aux infrastructures et à la transformation de l'Université Laval, le MELCCFP et la Ville de Québec. Il est aussi soutenu par Nature Québec et le Collectif Canopée.
Un don inspirant: l’Espace Pontbriand, lieu de paix et de contemplation
21 octobre 2024
Propulsé par son désir de perpétuer son amour pour la nature et d’exprimer son soutien pour la formation et la recherche en sciences forestières, monsieur Jean-Noël Pontbriand, professeur retraité de la Faculté des lettres, a choisi de soutenir le fonds de la Forêt Montmorency.
Pour lui témoigner sa reconnaissance, l’Université Laval a inauguré récemment l’Espace Pontbriand, sur les rives du Lac Piché à la Forêt Montmorency. Le dévoilement s’est déroulé dans le cadre de l’activité célébrant le 60e anniversaire de la Forêt, par une magnifique journée ensoleillée. Afin d’en faire un lieu de recueillement et de contemplation, l’emplacement de l’Espace Pontbriand a été minutieusement choisi pour son panorama spectaculaire.
Un banc de cèdre de l’est, conçu pour l’occasion, a été placé au centre de l’Espace. Une ligne poétique composée par l’artiste est gravée sur le banc et un plus long poème, extrait de son œuvre, peut être écouté à partir d’un code QR. Le banc est une réalisation de Daniel Bourgault, technicien en sciences du bois et de la forêt et de Julie Ferland, graphiste au sein de la Faculté.
Cet espace rend hommage à monsieur Pontbriand, philanthrope, écrivain et poète, mais vise également à honorer la mémoire de son fils disparu avec qui il partageait l’amour de la forêt. «Je souhaite que cet espace permette à ceux qui le visiteront de trouver la paix et le silence éloquent, qui se dégagent de ce lieu ». Les applaudissements ont fait écho à ces paroles empreintes d’émotion et ont joué la dernière note de ce moment mémorable.
Ce projet ne se limite pas à un simple geste philanthropique; il incarne l'idée que l'engagement peut créer des espaces de beauté et de sérénité, accessibles à tous et toutes. En soutenant la Forêt Montmorency, monsieur Pontbriand a contribué à offrir un lieu où chacun peut se reconnecter avec la nature, se ressourcer et découvrir la richesse de l’environnement boréal.
À propos de la Forêt Montmorency
- La plus grande forêt de formation et de recherche universitaire au monde (412 km²), au cœur du plus vaste biome boréal, la sapinière à bouleau blanc.
- Plus de 60 ans d’histoire, d’innovation et de recherche en foresterie, géographie, biologie et géodésie.
- Un laboratoire vivant pour explorer des domaines variés : hydrométéorologie, entomologie forestière, écologie, sylviculture, et plus encore.
- Une banque de données massives historiques à mettre en valeur;
- Un territoire connecté grâce au Réseau d’informations scientifiques du Québec (RISQ) et un point géospatial reconnu par la NASA.
- Un lieu propice au rapprochement avec les Premiers Peuples, avec des liens privilégiés avec les communautés de Wendake, Essipit et Mashteuiatsh.
Des archives historiques pour documenter le climat du passé
20 octobre 2024
Un article publié dans la revue Climatoscope s’intéresse aux conditions climatiques du passé et permettent de retracer l’évolution du climat moyen dans les régions arctiques et subarctiques, particulièrement touchées par la hausse des températures et l’ensemble des conséquences qui en découlent.
Cet article est une collaboration d’une équipe de géographes composée de Najat Bhiry, professeure au Département de géographie, Marie-Michèle Ouellet-Bernier, stagiaire post-doctorale au Département de géographie et Laura Brassard, étudiante à la maîtrise au Département de géographie.
Des archives historiques pour documenter le climat du passé
Augmentation des températures, diminution du couvert de glace et de neige, amplification d’événements climatiques exceptionnels : les changements climatiques ont entraîné de nombreuses perturbations tant sur les environnements physiques que dans les sociétés humaines, et ce, au cours des dernières décennies seulement. Au-delà de la variabilité interannuelle du climat, c’est la perspective sur une longue période qui permet de mesurer les changements en définissant une période de référence dite « pré-industrielle » ou « pré-anthropique ». Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) s’appuie sur la période de référence de 1850 à 1900 afin de démontrer l’ampleur des changements climatiques actuels. Dans des régions subarctiques telles que le Nunavik (nord du Québec) et le Nunatsiavut (région autonome des Inuit du Labrador), les données climatiques compilées par Environnement et Changement Climatique Canada (ECCC) ne couvrent pas l’ensemble du 20e siècle, et elles sont très souvent discontinues jusqu’au début des années 1980, voire 1990. Par exemple, les plus anciennes données mensuelles de température ne sont disponibles qu’à partir de 1921 à la station de Cape Hopes Advance (près de Quaqtaq, au Nunavik) et à partir de 1927 à la station de Nain (Terre-Neuve-et-Labrador).
Découvrez les balados "Sous les barrages : Tshishe Manikuan"
15 octobre 2024
L’idée derrière la création de cette série de balados est née lors d’un séjour de recherche à la Station Uapishka, regroupant des chercheures du Département de géographie de l’Université Laval (Justine Gagnon et Caroline Desbiens), des membres de la communauté de Pessamit (Moïse Ashini et Joseph-Louis Vachon) et des employées et employés de la Station. Le séjour avait pour but de mieux saisir les particularités du patrimoine territorial innu associé à la rivière Manicouagan et d’échanger autour d’une collaboration en devenir. Ce séjour s’inscrivait par ailleurs à la suite des recherches doctorales de Justine Gagnon, menées en collaboration avec la communauté de Pessamit et ayant pour objectif de documenter et de visibiliser les témoignages livrés à différentes époques entourant la construction des grands barrages sur le Nitassinan de Pessamit, tout en mettant en lumière la singularité du patrimoine innu issu du mode de vie nomade.
Les Innus ont longtemps mené une vie nomade, voyageant entre la côte et leur territoire ancestral le long des rivières, chassant pendant l’hiver. Cependant, les barrages construits à partir des années 1950 ont submergé sous l’eau et le béton les traces de leurs passages, villages temporaires et cimetières le long des rivières Pessamiu Shipu, Manikuakanishtiku et Piletipishtiku. Mais s’il y a une chose que le développement hydroélectrique n’a pas effacé, ce sont les souvenirs que les « derniers nomades » ont conservé de leur vie en territoire.
Productions Innu Assi, Terre Innue et Radio-Canada OHdio sont fières de présenter le balado Sous les barrages : Tshishe Manikuan réalisé par Jean Luc Kanapé et porté par la voix des aînées et ainés des Innus de Pessamit. Décliné en sept épisodes, Sous les barrages : Tshishe Manikuan est disponible depuis le 23 septembre 2024 sur Radio-Canada OHdio.
À PROPOS DU RÉALISATEUR Jean Luc Kanapé
Jean Luc Kanapé est un Innu de Pessamit dont les ancêtres ont arpenté le territoire. Sa façon unique d’être et de raconter nous fait voyager tant sur la rivière Manikuakanishtuku, qu’en profondeur, dans le cœur des gens et des aînés qu’il rencontre. Jean Luc travaille à la conservation du territoire à temps plein, tout en offrant des séjours éducatifs à des jeunes de sa communauté. Il est aussi chanteur (anciennement du groupe Petapan) et acteur (Nouveau-Québec de Sarah Fortin).
À PROPOS de la chercheuse et idéatrice Justine Gagnon
Justine Gagnon est professeure au département de géographie de l’Université Laval et responsable scientifique à la Chaire de recherche du Canada en patrimoine et tourisme autochtones. Ses travaux portent sur la manière dont les géographies autochtones s’actualisent, résistent et composent avec les contraintes imposées par la souveraineté étatique, l’exploitation des ressources naturelles et l’ensemble des politiques qui affectent de près ou de loin l’horizon d’action et d’affirmation des Peuples autochtones au Québec et au Canada.
ÉPISODE 1 - L’APPEL DU GRAND NORD
À chaque année, nos familles partaient de la plage de Pessamit en canot pour rejoindre leur territoire ancestral et y chasser tout l’hiver. Véritable rituel, ce périple vers l’intérieur des terres qui durait plus d’un mois, relevait d’une ingénieuse préparation.
ÉPISODE 2 - SUR LES PAS DE NOS ANCÊTRES
Remonter les rivières Pessamiu Shipu, Manikuakanishtiku et Piletipishtiku voulait dire portager; contourner des chutes hautes de plusieurs étages, mais surtout, marcher sur les pas de nos ancêtres! Portager notre « maison » sur notre dos, c’était tellement éprouvant que certains avaient même développé la bosse du canot sur leur cou. Et ça, pour les femmes, c’était attrayant!
ÉPISODE 3 - DONNER VIE ET S’ENTRAIDER
Partir à des centaines de kilomètres sur notre territoire de chasse, ce n’était pas un voyage, c’était notre mode de vie. Il fallait savoir accoucher, se soigner, tout faire par nous-même. Pour survivre dans ces conditions parfois extrêmes, il fallait avoir des connaissances fines de la nature et il fallait aussi savoir s’entraider.
ÉPISODE 4 - AU COEUR DE NOTRE MODE DE VIE
Une fois rendu chez-nous, dans le Nutshimit, chaque famille rejoignait son camp de chasse. Les femmes, les enfants et bien souvent nos grands-parents y passaient tout l’hiver. Les femmes attendaient vaillamment leurs maris, qui partaient parfois plusieurs semaines pour trapper et chasser le gros gibier. Elles arrangeaient les peaux pour les vendre au retour, tout en veillant au bon fonctionnement du camp.
ÉPISODE 5 - LA SAGESSE DE LA SURVIE
Les grandes chasses pouvaient durer des semaines. Basés dans leurs camps satellites, situés à une centaine de kilomètres du maître-camp, les chasseurs traquaient le gibier pour espérer nourrir leur famille. Au creux de l’hiver, il arrivait que nos familles connaissent la famine. Mais c’est parfois dans les pires moments que la sagesse humaine se révèle.
ÉPISODE 6 - LE CHANT DU RETOUR
Après des mois passés sur le territoire, à la fonte des glaces, il était temps de redescendre au village. On s’arrêtait à la fourche, à la décharge de Tshishe Manikuan et Mushaulakan, et on y attendait les familles qui feraient le voyage de retour avec nous. Lorsque les réserves de nourriture étaient à sec, des caches de survie permettaient d’assouvir notre faim le long du parcours.
ÉPISODE 7 - SOUS LES BARRAGES
Après avoir vécu comme ça pendant des dizaines et des dizaines d’années, notre mode de vie s’est éteint. Sans avoir été prévenus, des barrages hydroélectriques ont été construits, les rivières ont gonflé et nos campements et équipement de chasse ont disparu. Sous ces barrages se cachent notre histoire, notre identité, dans notre cœur.
INSTALLATION À PESSAMIT
Sous les barrages : Tshishe Manikuan se présente sous forme de balado, mais aussi d’une installation de panneaux d’interprétation pour un parcours autonome sur le site traditionnel près du Centre communautaire Ka Mamuitunanut (2, rue Kepetakan, Pessamit). Présentée en collaboration avec Tourisme Pessamit, cette expérience immersive au coeur de la culture et des traditions ancestrales des peuples autochtones, et plus spécifiquement celles des Innus de Pessamit et de la région de la Côte-Nord, est offerte au public jusqu’au 25 octobre.
Le projet SOUS LES BARRAGES : TSHISHE MANIKUAN est rendu possible grâce à la participation financière de Patrimoine Canada, du Conseil des arts du Canada et de la Société du Plan Nord. Le projet a été développé en partenariat avec la Station Uapishka et la Réserve Mondiale de la Biosphère Manicouagan Uapishka (RMBMU).
SOUS LES BARRAGES : TSHISHE MANIKUAN de Jean Luc Kanapé
Balado. 7 épisodes de 25 à 45 minutes. 2024. En version originale française et innu-aimun.
Réalisation : Jean Luc Kanapé | Scénario et concept : Jean Luc Kanapé et Karine Lanoie-Brien | Production : Frédérique Alain (Productions Innu Assi) | Production exécutive : Kim O’Bomsawin (Productions Innu Assi) | Idée originale : Justine Gagnon et la Station Uapishka | Illustrations : Mali Rock-Hervieux | Graphisme : Sarah Warren | Musique : Matiu (Matthew Vachon) | Conception sonore : Benoît Dame et Jérémie Jones
Facebook : facebook.com/Souslesbarrages
Instagram : instagram.com/souslesbarrages
Site web : souslesbarrages.com
Source: Communiqué de presse de Radio-Canada SOUS LES BARRAGES : TSHISHE MANIKUAN
Le ski de fond de retour dès les premières neiges à la Forêt Montmorency
11 octobre 2024
Le Campus nordique ajoute une activité à sa programmation avec le ski de fond présaison à la Forêt Montmorency de l'Université Laval.
Dans quelques semaines, dès que les conditions de glisse le permettront, les fondeuses et fondeurs pourront de nouveau skier à la plus grande forêt d'enseignement et de recherche au monde.
«Le Campus nordique, présenté par la Caisse Desjardins de l'Université Laval, propose plusieurs activités tout au long de l'hiver. L'offre hâtive de ski de fond, en vigueur jusqu'au dimanche 5 janvier à la Forêt, est un ajout qui bonifie nos activités. Par la suite, le ski de fond sera possible sur le campus de l'Université Laval», souligne le vice-recteur aux infrastructures et à la transformation, René Lacroix.
Les ressources humaines et matérielles de l'Université Laval, nécessaires au fonctionnement, seront rendues disponibles par l'entremise du Service des activités sportives. Godefroy Bilodeau, entraîneur-chef du club de ski de fond Rouge et Or, sera responsable des activités de ski de fond présaison à la Forêt Montmorency.
Le ski de fond à la Forêt se déroulera dans le respect de sa mission universitaire: l'enseignement et la recherche.
«Les chemins forestiers de la Forêt sont un terrain de jeu incroyable pour les fondeuses et fondeurs. Le modèle d'exploitation du ski fond, rendu possible en ajoutant l'activité à la programmation du Campus nordique Desjardins – ULaval, est tout à fait compatible avec notre mission. La population pourra donc, encore cet hiver, profiter de la Forêt tout en étant sensibilisée à la culture forestière», précise la doyenne de la Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique, Nancy Gélinas.
Cette faculté est la seule au Québec à former des ingénieures et ingénieurs forestiers.
Martine Lapointe mise en valeur dans la série Mille mercis de l'Université Laval
10 octobre 2024
Profondément engagée dans son milieu de travail, Martine Lapointe est technicienne experte au Département des sciences du bois et de la forêt. Elle effectue ses tâches avec un dévouement exceptionnel, qui lui a d'ailleurs valu d'être nommée lauréate du prix Gaston-St-Jacques en 2024. Elle contribue depuis 3 décennies aux domaines de la foresterie et de la botanique!
Bien qu'elle ait croisé des milliers d'étudiants durant ses 33 ans de carrière à l'Université Laval, Martine Lapointe peut encore presque tous les reconnaître et les nommer. «Elle a une mémoire incroyable! Elle se souvient facilement des visages, des noms et de plein d'anecdotes sur les anciens étudiants», raconte le professeur Sylvain Jutras du Département des sciences du bois et de la forêt. Réciproquement, presque tous les ingénieurs forestiers de la province la connaissent. Il faut dire que Martine Lapointe n'est pas une technicienne ordinaire. Profondément engagée dans son milieu de travail, elle effectue ses tâches avec un dévouement exceptionnel, qui lui a d'ailleurs valu d'être nommée lauréate du prix Gaston-St-Jacques en 2024.
Si ses réalisations dans le cadre de son emploi soulèvent l'admiration, Martine Lapointe brille également par l'expertise en botanique qu'elle a développée parallèlement à son travail. Reconnue à l'échelle provinciale comme une spécialiste de l'identification des végétaux, elle a siégé au conseil d'administration de plusieurs associations telles FloraQuebeca et la Société québécoise de bryologie, en plus d'être l'auteure d'un livre de référence vendu à plus de 5000 copies, Plantes des milieux humides et de bord de mer du Québec et des Maritimes.
D'un herbier à l'autre...
Sa passion pour les végétaux débute vers l'âge de 13 ans. Ses parents l'avaient inscrite dans un camp d'été des Frères des écoles chrétiennes, à Lac-Beauport, où l'adolescente est initiée aux sciences naturelles. «J'ai tout de suite adoré ça! C'est à cette époque que j'ai commencé mon premier herbier», se souvient Martine Lapointe.
En 1982, elle s'inscrit en technique forestière au Cégep de Sainte-Foy, où l'un des travaux obligatoires est la création d'un herbier. «On nous demandait 25 spécimens d'arbres et 75 de plantes. J'en ai ramassé beaucoup, beaucoup plus!», révèle celle qui a continué de collectionner les végétaux. Au fil des ans, elle a ramassé entre 300 et 400 spécimens. «Ils s'empilaient dans des boîtes et ne servaient à personne. J'ai donc choisi de faire don de mon herbier à l'Université Laval», confie-t-elle.
Après avoir été rigoureusement évalués, les échantillons de Martine Lapointe ont rejoint, en 2016, l'Herbier Louis-Marie, et ils sont maintenant numérisés et accessibles à tous.
Francis Roy a discuté de sobriété foncière dans le cadre des Assises de l'Ordre des géomètres-experts
04 octobre 2024
Les 3 et 4 juillet, l’ensemble des acteurs de l’aménagement des territoires s’étaient donné rendez-vous aux Assises Nationales de la Sobriété Foncière organisées par l’Ordre des géomètres-experts de France. Cet événement était présenté dans quatre lieux de rencontres et d'échanges : Aix-en-Provence, Epernay, Fort-de-France et La Rochelle. Les discussions ont conduit à une série de propositions pour une stratégie d'optimisation du foncier efficace et durable.
Le professeur Francis Roy, du Département des sciences géomatiques et arpenteur-géomètre a pris part à cet événement réunissant quelques 1 700 participants. Il a partagé ses réflexions sur la sobriété foncière en lien avec l'immensité du territoire québécois, et son occupation qui a des impacts sur la qualité de vie et notre futur climatique commun.
Pour regarder la vidéo de son entrevue à ce sujet : Publication LinkedIn - Ordre des géomètres-experts.
Alexis Achim et Pierre Blanchet parmi les 2% des chercheurs les plus influents au monde
02 octobre 2024
Nous sommes fiers d'annoncer que deux professeurs du Département des sciences du bois et de la forêt figurent dans la prestigieuse liste des 2 % des chercheurs les plus influents au monde, établie par l'Université Stanford et l'éditeur Elsevier. Cette reconnaissance souligne l'impact et la qualité exceptionnelle de leurs recherches.
Félicitations à Alexis Achim, membre régulier du Centre d'étude de la Forêt et du Centre de recherche sur les matériaux renouvelables, qui se retrouve pour la seconde année consécutive sur cette même liste. Le vice-doyen à la recherche de la faculté se démarque par son leadership international en sylviculture d’adaptation aux changements climatiques et ses travaux sur la télédétection forestière.
Félicitations également au professeur Pierre Blanchet, membre régulier du Centre de recherche sur les matériaux renouvelables et titulaire de la Chaire industrielle de recherche sur la construction écoresponsable en bois et de la Chaire de recherche du Canada en bâtiments durables, pour sa présence, pour la quatrième année consécutive, sur la liste. Son excellence dans le domaine de la construction durable en bois contribue à faire rayonner l’Université à un niveau international.
Soulignons également la présence dans ce palmarès du professeur Roger Hernandez du Département des sciences du bois et de la forêt, à la retraite depuis 2023.
Profil d'Alexis Achim et de Pierre Blanchet
L'Université Laval brille au congrès canadien de foresterie
02 octobre 2024
Du 17 au 21 septembre des membres de la faculté ont eu l'honneur de participer à la conférence DEMO International, tenue à Ottawa, sous le thème « Adapting to New Forestry: Unlocking Innovative Solutions ». Cet événement a rassemblé 160 experts, dont cinq professeurs du Département des sciences et de la forêt et des membres de leur équipe. L’Université Laval était un partenaire officiel mettant en avant son rôle de leader dans le domaine de la foresterie.
Des présentations innovantes
Nos collègues ont partagé des recherches cruciales sur les mesures d'adaptation des pratiques forestières face aux changements climatiques.
La professeure Evelyne Thiffault a exposé le rôle clé du secteur forestier dans la lutte contre les changements climatiques dans sa présentation Forestry and Climate Change: Experience from Quebec.
Le professeur et vice-doyen à la recherche de la faculté, Alexis Achim, a abordé un outil innovant utilisant l'imagerie satellitaire pour mettre à jour rapidement les inventaires forestiers. Sa conférence avait pour titre «Continuous Forest Inventories Driving the Evolution of Silviculture in Canada».
Le professeur Loïc D’Orangeville a également contribué à la discussion sur les adaptations nécessaires aux pratiques forestières en contexte climatique.
Pour sa part, le professeur Eric R. Labelle a présenté une étude sur l'évaluation des abatteuses hybrides, pour faire un suivi du mandat que lui et Luc Lebel ont reçu du Conseil de l’industrie forestière du Québec. Il a discuté de l'impact de ces machines sur la productivité et les émissions de gaz à effet de serre, ainsi que des résultats préliminaires d'un projet de suivi de deux ans sur trois abatteuses hybrides. Le projet de niveau doctoral est effectué par Mme Mahsa Yadegari.
Quant à Luc LeBel, il a fait état des recherches en cours au consortium FORAC, qui se concentrent sur le suivi en temps réel de la productivité des machines forestières.
Finalement, Claudie-Maude Canuel, étudiante au doctorat, a présenté ses travaux sur les systèmes de récolte intégrée qui favorisent le renouvellement des peuplements.
Opportunités de collaboration
Ce congrès a également été l’occasion de retrouver plusieurs anciens et anciennes de la faculté et de rencontrer une délégation finlandaise intéressée à établir des collaborations avec la communauté de recherche et des industriels canadiens. Ces échanges promettent d’enrichir les liens internationaux et d'accélérer l'innovation dans le secteur forestier.
Un avenir prometteur
L'Université Laval continue de se positionner comme un acteur clé dans la recherche forestière, contribuant au développement de solutions innovantes pour un avenir durable. Félicitations à toutes les personnes impliquées pour leur engagement et leur contribution lors de cet événement.
Pour plus de détails, consultez le programme de la conférence.
La recrudescence des glissements de terrain au Nunavik à l’étude
02 octobre 2024
Un projet partenarial est en cours pour documenter les propriétés des sols de la région et aider les communautés à mieux faire face aux changements climatiques
La recrudescence des glissements de terrain dans le secteur de la baie d'Hudson inquiète les communautés nordiques. Pour comprendre la dynamique des sols argileux de la région, le ministère de la Sécurité publique collabore avec Ariane Locat, professeure à la Faculté des sciences et de génie et coordonnatrice du Laboratoire d'études sur les risques naturels (LERN) de l'Université Laval.
Le projet de recherche, démarré en mars 2024, fait suite à quatre glissements de terrain importants survenus en 2021 et 2022. L'un d'eux s'est produit à huit kilomètres des villages de Whapmagoostui et de Kuujjuarapik, un territoire qu'occupent et parcourent les communautés pour leurs activités traditionnelles de chasse et de pêche.
«Elles disent craindre de naviguer dans l'embouchure de la rivière parce qu'il reste des débris du glissement. Certains arbres bougent encore. Il y a des risques associés à la circulation», rapporte Ariane Locat, dont l'équipe collabore avec deux professeurs de la Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique de l'Université Laval, Pascale Roy-Léveillée et Patrick Lajeunesse.
Dans un but de prévention et d'adaptation, le ministère de la Sécurité publique a octroyé près de 858 000$ à l'équipe de recherche à travers le Cadre de prévention des sinistres du gouvernement du Québec. Le projet est également mené en partenariat avec le ministère des Transports et de la Mobilité durable.
«Quand les ingénieurs du gouvernement doivent intervenir dans des situations d'urgence, ils sont confrontés au manque de documentation sur les sols du secteur. Tout ajout de connaissances grâce à notre projet sera utile pour eux, notamment pour la cartographie du secteur», souligne la professeure Locat.
Échantillonner en région isolée
Pour étudier les glissements passés, la chercheuse et son équipe se rendent en hélicoptère sur le terrain pour récolter des échantillons de sols à la pelle et dans des tubes qui seront ramenés au laboratoire sur le campus pour analyse. «Nous voulons savoir dans quelles conditions ils sont survenus, dans quels types de sols. Nous voulons aussi déterminer si la recrudescence est liée aux changements climatiques, car les régions nordiques sont affectées plus rapidement qu'au sud».
Les propriétés des sols peuvent ensuite être comparées à celles des sols dans la vallée du Saint-Laurent. «Les sols n'ont pas la même histoire géologique, mais on peut faire beaucoup de parallèles.»
Par exemple, les sols de la baie d'Hudson semblent plus sensibles au remaniement, c'est-à-dire que s'il y a un tremblement de terre, des intempéries ou de l'érosion, un glissement peut être amorcé et les sols peuvent perdre leur résistance et agir comme un liquide visqueux. «On retrouve ce type de glissement au sud aussi, mais l'échelle de grandeur est beaucoup plus grande là-bas, rapporte Ariane Locat. C'est intrigant. Nous voulons comprendre pourquoi.»
Une partie de l'étude se fera aussi dans le secteur de la baie James, plus au sud. «Ce territoire est plus accessible par la route, indique la professeure Locat. Ça nous permettra d'approfondir la recherche avec des foreuses puisque nous n'avons pas de machinerie à la baie d'Hudson. Nous pourrons ensuite extrapoler nos résultats comme les deux territoires sont dans le même bassin sédimentaire.»
La collaboration avec le Centre d'études nordiques est essentielle pour mener la recherche au Nunavik. «Il nous aide pour le logement, la nourriture et le transport. Il nous donne accès à une station de recherche et fait le pont avec les communautés. Je suis impressionnée par ce réseau», soutient Ariane Locat.
Le transfert de connaissances est un aspect important du projet, que ce soit avec les ingénieurs ou les communautés locales qui sont directement interpellées par l'enjeu des glissements de terrain.
Source : ULaval Nouvelles