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Mercure et pergélisol: le problème pourrait avoir été surestimé

ULaval nouvelles présente les travaux qu'une équipe dirigée par Pascale Roy-Léveillée, professeure au Département de géographie, vient de publier dans la revue Science of the Total Environment.
Mare située près du village de Kangiqsualujjuaq au Nunavik

Crédit photo : Sarah Gauthier

En 2018, les communautés nordiques avaient été ébranlées par une étude menée en Alaska qui avançait que les sols gelés en permanence – le pergélisol – contenaient plus de mercure que tous les autres sols de la planète, l'océan et l'atmosphère réunis. S'il s'agissait là d'une nouvelle très inquiétante pour ces communautés, c'est que le mercure libéré du pergélisol par le réchauffement climatique se transforme, sous l'action de certains microorganismes, en méthylmercure, un composé neurotoxique qui s'infiltre dans la chaîne alimentaire et pose des risques pour la santé humaine.

L'étude de 2018 pourrait avoir surestimé l'abondance du mercure dans le pergélisol et la production à long terme de méthylmercure, au Nunavik du moins, suggèrent les travaux qu'une équipe dirigée par Pascale Roy-Léveillée, du Département de géographie et du Centre d'études nordiques de l'Université Laval, vient de publier dans la revue Science of the Total Environment.

L'équipe, rattachée à la Chaire de recherche en partenariat sur le pergélisol au Nunavik, arrive à ce constat après avoir mené des travaux de terrain près du village de Kangiqsualujjuaq, au Nunavik, une région subarctique où le dégel du pergélisol est entamé depuis plusieurs années. Le site d'étude a été choisi en raison de la présence de buttes, au cœur desquelles se trouve un pergélisol riche en glace, et de mares formées par l'effondrement de ces buttes à la suite du dégel du pergélisol.

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10 avril 2025