Quand les arbres vous tombent sur la tête
23 février 2022
Dans un article paru dans La Presse, Martin Simard, professeur-chercheur au Département de géographie et membre du Centre d'études de la forêt présente les risques possibles des arbres dans le cadre de la randonnée pédestre dans des boisés largement fréquentés. Voici quelques extraits de l'article en lien avec ses propos:
"Évidemment, ce ne sont pas tous les arbres et toutes les branches qui risquent de nous tomber sur la tête. "Ça dépend de la taille de l’arbre", souligne Martin Simard, professeur au département de géographie de l’Université Laval et membre du Centre d’études de la forêt. "Plus il est gros, plus il a des chances de tomber. Ça dépend de son exposition au vent, mais aussi de son état de décomposition. Plus il est vieux, plus il a des caries [des champignons qui peuvent dégrader le bois], plus il a des chances de tomber."
Il y a beaucoup de ces gros arbres affaiblis dans les vieilles forêts, mais aussi dans des forêts qui ont connu des perturbations, comme des infestations d’insectes ou des incendies.
"Ce qu’on veut faire, c’est limiter notre exposition, un peu comme en montagne, on cherche à limiter son exposition aux avalanches, commente M. Simard. Quand il y a de forts vents, il faut se poser la question : est-ce que je devrais aller faire de la randonnée ?" [...]
Il y a un autre péril qui guette les randonneurs insouciants : il ne faut jamais s’appuyer sur un arbre. "On ne lève pas nécessairement la tête pour voir s’il est mort, indique Martin Simard. Parfois, il a de l’écorce, on ne voit pas qu’il est mort. La petite poussée qu’on va donner, ça peut faire en sorte que l’arbre tombe. " Le secouer pour vérifier s’il est mort est encore pire. "Il n’y a rien de plus dangereux, affirme-t-il. C’est la tête de l’arbre qui est le point le plus fragile. Une branche peut se détacher et descendre à une bonne vitesse."