Des archives historiques pour documenter le climat du passé
20 octobre 2024
Un article publié dans la revue Climatoscope s’intéresse aux conditions climatiques du passé et permettent de retracer l’évolution du climat moyen dans les régions arctiques et subarctiques, particulièrement touchées par la hausse des températures et l’ensemble des conséquences qui en découlent.
Cet article est une collaboration d’une équipe de géographes composée de Najat Bhiry, professeure au Département de géographie, Marie-Michèle Ouellet-Bernier, stagiaire post-doctorale au Département de géographie et Laura Brassard, étudiante à la maîtrise au Département de géographie.
Des archives historiques pour documenter le climat du passé
Augmentation des températures, diminution du couvert de glace et de neige, amplification d’événements climatiques exceptionnels : les changements climatiques ont entraîné de nombreuses perturbations tant sur les environnements physiques que dans les sociétés humaines, et ce, au cours des dernières décennies seulement. Au-delà de la variabilité interannuelle du climat, c’est la perspective sur une longue période qui permet de mesurer les changements en définissant une période de référence dite « pré-industrielle » ou « pré-anthropique ». Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) s’appuie sur la période de référence de 1850 à 1900 afin de démontrer l’ampleur des changements climatiques actuels. Dans des régions subarctiques telles que le Nunavik (nord du Québec) et le Nunatsiavut (région autonome des Inuit du Labrador), les données climatiques compilées par Environnement et Changement Climatique Canada (ECCC) ne couvrent pas l’ensemble du 20e siècle, et elles sont très souvent discontinues jusqu’au début des années 1980, voire 1990. Par exemple, les plus anciennes données mensuelles de température ne sont disponibles qu’à partir de 1921 à la station de Cape Hopes Advance (près de Quaqtaq, au Nunavik) et à partir de 1927 à la station de Nain (Terre-Neuve-et-Labrador).