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Arbres urbains: premier projet de technosols en Amérique du Nord

24 octobre 2024

Un laboratoire vivant d'arbres plantés dans différents sols créés de déchets sera à l'étude sur le campus, une piste de solution aux changements climatiques

La Chaire de recherche sur l'arbre urbain et son milieu (CRAUM) inaugure un laboratoire vivant qui étudiera l'environnement des arbres en ville, et plus particulièrement leurs sols, sur le campus de l'Université Laval.

Pour ce faire, l’équipe de la chaire testera différents technosols, des sols fertiles créés à partir de déchets recyclés dont au moins 20% de matériaux sont issus de l'activité humaine. «Dans le cadre de cette étude, nous utilisons des déchets issus de la construction (brique, béton…) ainsi que du bois en provenance d'infestations d'arbres ou d'élagage. Cela permet de favoriser une économie circulaire pour une diversité de ressources», précise la professeure à la Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique et titulaire de la CRAUM Janani Sivarajah.

Situé sur le campus de l'Université Laval, derrière le PEPS, le laboratoire vivant en foresterie urbaine est un espace éducatif de 918 m2 ouvert au grand public. «C'est un lieu consacré à la recherche de solutions innovantes pour la gestion des sols urbains, la caractérisation de séquestration de carbone et la réduction des déchets urbains», souligne la titulaire.

Trente-deux arbres ont été plantés dans cinq différents substrats. Le projet de recherche permettra, à terme, de concevoir des sols destinés à la plantation d'arbres, fertiles et riches en carbone, à partir de déchets urbains. Dans le contexte des changements climatiques, les sols urbains représentent une occasion de stocker du carbone, contribuant ainsi à la réduction des gaz à effet de serre. Ce projet est rendu possible grâce à une contribution de 478 790$ du ministère de l'Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP), sur une période de quatre ans.

«La Ville de Québec est fière de financer un projet innovant comme le Laboratoire vivant technosols, souligne la vice-présidente du comité exécutif responsable de l'environnement et de la foresterie urbaine Marie-Josée Asselin. La collaboration avec l'Université Laval est incontournable afin d'avoir une ville verte, durable et résiliente à travers la gestion de nos espaces verts et de notre environnement urbain. Nous avons l'occasion d'allier nos savoirs avec cette grande institution de notre ville pour le bien commun; c'est une chance inouïe que plusieurs grandes villes rêvent d'avoir.»

«Un projet innovant comme les technosols permet de mettre au profit de la collectivité, nationale et internationale, l'expertise qui existe en foresterie urbaine à l'Université Laval afin de permettre de trouver des solutions aux changements climatiques. En partenariat avec différents paliers gouvernementaux, des organisations de la société civile et une variété de membres de la communauté universitaire, ce projet démontre encore une fois que l'engagement des équipes est la clé pour que l'Université Laval soit l'Université d'impact qu'elle est», ajoute le vice-recteur aux infrastructures et à la transformation de l'Université Laval, René Lacroix. Ce projet est partie prenante du Chantier campus vibrant, un des chantiers du Plan institutionnel ULaval 2023-2028.

Ce projet de laboratoire vivant est mené en collaboration avec le Vice-rectorat aux infrastructures et à la transformation de l'Université Laval, le MELCCFP et la Ville de Québec. Il est aussi soutenu par Nature Québec et le Collectif Canopée.

Un article d'ULaval nouvelles

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