Les zones portuaires à l’heure des défis environnementaux
14 novembre 2024
Les écosystèmes côtiers situés près des ports maritimes subissent une double pression : celle des activités humaines et celle des changements climatiques. À Sept-Îles, des chercheuses de l’Université Laval se penchent de près sur ces environnements, recueillant des données essentielles pour relever les défis à venir.
Sous la puissante lumière des lampadaires du quai, des milliers de petits poissons dansent autour des lignes des pêcheurs. Jusqu’au début de l’automne, de nombreux habitants viennent pêcher dans les eaux riches de la baie de Sept-Îles, où il est parfois possible d’apercevoir des phoques et des cétacés.
Ce cadre naturel est aussi un carrefour industriel bourdonnant d’activité. Avec une moyenne de 530 navires accueillis chaque année et près de 37 millions de tonnes de marchandises manutentionnées en 2023, le port de Sept-Îles est le deuxième en importance au Canada. Les rives de la baie accueillent aussi l’Aluminerie Alouette, la plus importante usine d’aluminium en Amérique du Nord et employeur majeur de la région.
À la jonction des routes ferroviaires et maritimes, cet écosystème est soumis à d’importantes pressions anthropiques. Mais comment y réagit-il ? Jusqu’à récemment, les données manquaient pour répondre avec précision à cette question et apaiser les préoccupations de la population.
Depuis près de cinq ans, les travaux de la Chaire de recherche sur les écosystèmes côtiers et les activités portuaires, industrielles et maritimes, aussi nommée Chaire ÉcoZone, s’efforcent de combler ces lacunes. La Chaire a été créée en 2020 grâce à un financement de 1 million de dollars sur cinq ans de l’Institut nordique de recherche en environnement et en santé au travail (INREST) et du Port de Sept-Îles. Son mandat de faire avancer les connaissances fondamentales sur le fonctionnement des écosystèmes côtiers pour orienter les futures pratiques tire maintenant à sa fin.
« Les connaissances qu’on a développées vont nous permettre de mieux réagir aux changements [à venir] », croit Émilie Saulnier-Talbot, professeure au Département de biologie et à celui de géographie de l’Université Laval et titulaire de la Chaire. Forte de son expérience dans l’étude des dynamiques des écosystèmes aquatiques et côtiers de différents endroits du monde, la chercheuse s’est penchée sur l’environnement côtier de la ville nord-côtière, appuyée par près d’une dizaine d’étudiantes au doctorat et à la maîtrise.
Lisez l'article complet paru dans Le Devoir
Source: Le Devoir, 25 octobre 2024 par Miriane Demers-Lemay
Photo: Chaire ÉcoZone Financée par l’Institut nordique de recherche en environnement et en santé au travail et le port de Sept-Îles, la Chaire ÉcoZone a notamment analysé l’eau des rivières se jetant dans la baie, étudié l’impact des tempêtes sur les côtes et prélevé des carottes de sédiments.