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Un projet qui fait mouche

03 septembre 2015

La forêt Montmorency participe à un programme de réadaptation de soldats et d'anciens combattants blessés physiquement ou psychologiquement. Qui aurait cru que la pêche à la mouche servirait de thérapie pour des soldats blessés par la guerre? Hugues Sansregret, le directeur des opérations de la forêt Montmorency, a aimé l'idée lorsqu'on lui a présenté ce projet il y a cinq ans. «Des études démontrent que le contact avec la nature a un effet thérapeutique plus fort qu'un traitement par médicaments et une visite chez le psychologue combinés. C'est un service que nous n'avions jamais envisagé, mais qui fait partie de la dimension sociale de la mission de la forêt Montmorency.»

Un organisme à but non lucratif, Les eaux curatives par la pêche à la mouche, a pour but d'aider des militaires ou d'anciens militaires ayant participé à des missions à l'étranger. Dans un premier temps, on leur enseigne le montage de mouches, un art qui requiert patience et concentration. Les participants bénéficient ensuite d'ateliers où ils apprennent des stratégies de pêche et les différentes techniques du lancer. Le séjour à la forêt Montmorency, qui leur permet de mettre en pratique leurs nouvelles compétences, marque l'aboutissement du processus. L'objectif derrière cette activité: les aider à reprendre leur vie en main dans une ambiance relaxante.

Il est connu que la pêche est un calmant naturel, en plus d'être une excellente occasion de renouer avec les autres. «Ça nous oblige à sortir de notre sous-sol. Beaucoup de militaires souffrant de stress post-traumatique sont portés à s'isoler. Ils sont moins patients et plus irritables. En venant ici, on rencontre des gens qui sont "dans le même bateau". On n'a pas peur d'être jugé», explique Pascal Mayran, avant de fendre l'air avec sa canne à moucher.
 
 
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