Soutenance de thèse de Chadli Yaya
27 février 2024 9 h
Lieu : Pavillon Louis-Jacques-Casault, salle 3632
Vous êtes cordialement invités à la soutenance de thèse de Chadli Yaya au doctorat en sciences géographiques. La séance aura lieu en mode hybride, le mardi 27 février à 9h au CSL-3632.
Changements climatiques et transition énergétique dans le transport maritime sur la Voie maritime du Saint-Laurent
Les émissions de gaz à effet de serre (GES) sont les principaux contributeurs aux changements climatiques et le transport maritime compte pour 3 % des émissions mondiales de GES. Dans ce contexte, après les accords de Paris de 2015, l'Organisation maritime internationale (OMI) s'est engagée à réduire ses émissions de GES du transport maritime. Plusieurs études ont été menées dans ce sens. Toutefois, la plupart des recherches se sont intéressées aux aspects technologiques de la transition énergétique en se concentrant moins sur les facteurs influençant les décisions d’investissement dans la réduction des émissions de GES. À ce jour, les stratégies des entreprises dans le contexte de la transition énergétique sont encore moins connues. C'est dans le but de combler cette lacune de la littérature que cette étude a été menée à l'échelle de la Voie maritime du Saint-Laurent.
Pour mener à bien cette recherche, un cadre théorique axé sur la théorie institutionnelle, la matrice de Porter et la théorie basée sur les ressources a été développé. L’approche méthodologique adoptée est de type qualitatif. Elle a consisté à la collecte des données à travers les entrevues semi- structurées et à la recherche documentaire sur les stratégies des entreprises maritimes et acteurs externes en matière de réduction des émissions de GES sur la Voie maritime du Saint-Laurent. Par ailleurs, pour donner un sens à nos données, une analyse thématique a été appliquée avec le logiciel Nvivo.
Les résultats de cette recherche montrent que les entreprises maritimes sondées ont adopté diverses approches en matière de réduction des émissions de GES. Toutefois, les approches des entreprises se concentrent majoritairement sur les mesures d'efficacité énergétique et peu sur les énergies alternatives. Il ressort de notre recherche que toutes les entreprises ne s’impliquent pas encore dans la transition énergétique pour réduire leurs émissions de GES. Les résultats de cette étude confirment non seulement l’existence de facteurs déjà identifiés dans la littérature existante, mais également à révéler d’autres facteurs influençant les décisions d’investissement. Parmi ces facteurs, nos résultats révèlent que les opportunités économiques sont les raisons essentielles pour lesquelles les entreprises investissent. Les répondants ont également mentionné les problèmes économiques tels que le coût élevé des technologies et le manque de financement comme étant les obstacles importants à la prise de décision à l’investissement dans la transition énergétique. Dans ce sens, l'aide financière du gouvernement a été identifiée comme le principal paramètre susceptible d'encourager les entreprises à investir dans la transition énergétique pour réduire leurs émissions de GES.
Membres du jury
Présidente : Nathalie Barrette, Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique, Université Laval
Directeur de recherche : Frédéric Lasserre, Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique, Université Laval
Examinatrice UL : Marie-Hélène Vandersmissen, Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique, Université Laval
Examinateur externe : Olivier Faury, École de Management de Normandie
Examinateur externe : Pierre-Louis Têtu, Ministère des transports du Québec
Examinateur externe : Éric Mottet, Université Catholique de Lille